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Entre Périgord et Quercy, les récits et vidéos de nos sorties VTT

La 6ème Rando des Rochers à Saint-Vite(47) du 30 juin 2013

5 Juillet 2013, 20:10pm

Publié par Piw

 

Bonjour à toutes et à tous !

 

vlcsnap-2013-07-05-21h48m52s213           Aujourd'hui, je vous emmène sur les chemins de la sixième rando des rochers organisée à Saint-Vite. Ce dimanche matin garde encore les stigmates des fines pluies de la veille au soir, et c'est sous un ciel couvert et encore chargé d'humidité que j'arrive sur place vers 8h30. Deux circuits vtt sont proposés ce matin, un de vingt-cinq kilomètres et un de quarante-cinq revu à la hausse et avoisinant plutôt la cinquantaine de bornes. Pas de surprise sur le tracé, la hausse est d'emblée annoncée à l'inscription. Beaucoup de têtes connues, tant et si bien que l'heure du départ arrive sans même s'en rendre compte. Celui-ci est donné, alors que la plupart d'entre nous n'était pas encore rassemblée sur la ligne de départ, la majorité papotant encore tranquillement dans une insouciance quasi générale. Je vais rouler en compagnie des Canconnais ce matin, qui sont d'ailleurs venus en nombre !

 

            Les premiers kilomètres nous font entrer dans les rues du village pour descendre sur les rives du Lot. Nous allons longer la rivière un petit moment, sur un sentier où il est hors de question de tenir à deux de front. Nous voilà tous en file indienne, dans une ambiance très exotique et tenant presque d'une jungle encore vierge. Petite descente raide, sable, racines, devers et j'en passe, un début en fanfare sur ce single décidément très joueur ! Seul petit bémol, que les marcheurs soient partis avant nous, occasionnant par moment quelque bouchons sur ce chemin vraiment pas large, pas vraiment intéressant ni pour les uns ni pour les autres. Heureusement, tous le monde prend cette situation avec le sourire et tout se passe sans problèmes. Enfin, nous retrouvons la lueur du jour alors que nous laissons le Lot derrière nous et que nous quittons Cadays. Les prochains kilomètres vont être d'une platitude et d'un roulant presque monotone, nous poussant, Pierre et moi, à accélérer le rythme et à appuyer plus fort sur les pédales. Un long jeu du vlcsnap-2013-07-05-21h49m05s142chat et de la souris commence alors, un jeu qui va nous faire dépenser bien trop d'énergie, mais à ce moment là, encore dans l’insouciance du début, loin de nous l'idée et l'envie de s'économiser, alors que la difficulté va nous tomber dessus sans fioritures, lorsque le nombre de kilomètres aura eu raison de notre folie.

           Nous égrenons les kilomètres, nous les dévorons même, faisant fit de ce qui nous entoure, alors que le moindre petit passage original est l'occasion de se défier. Pistes et bitume s’alternent, jusqu'à ce que nous entrions dans le Bois de Clauzade et que nous redescendions le long du Lot. De nouveau, la nature qui nous entoure prend une toute autre apparence et se veut plus humide et plus mystérieuse. L'épais feuillage de très vieux pieds de buis forme une couverture naturelle que les rayons d'un soleil encore bien blafard ont vraiment du mal à percer. L'impression d'une nuit soudaine, voilà ce que nous offre ce bref passage, comme si le temps venait de faire un bon de plusieurs heures en arrière. Mais cet endroit voit-il seulement la puissante lumière estivale ? J'en doute, et les gelées hivernales doivent avoir un air de glaces éternelles lorsque l'hiver se prolonge plus que de raison. Nous quittons finalement ce tunnel d'un autre âge pour retrouver des préoccupations plus terre à terre. En effet, les huit prochains kilomètres enchaîneront prairies et goudrons alors que notre course ne perd rien de sa vitesse. Nous voilà finalement rendu à Saint-Geroges où nous attends le premier ravitaillement et alors que nos compteurs atteignent le dix-huitième kilomètre.

           Sous cette halle au cœur de ce charmant petit village, le stand qui nous fait face est vraiment bien garnit et il y en a vraiment pour tous les goûts. Après cette pause malgré tout bienvenue, il est temps de remonter en selle et de s'attaquer à une suite pleine de surprises...

 

vlcsnap-2013-07-05-21h48m34s31

 

           Pour l'instant, pas vraiment de grand changement avec ce que l'on vient de faire. Toujours ces vastes champs, et ces longs passages routiers. Pourtant, un doute nous assaille lorsque nous réalisons le peu de dénivelé que nous avons fait sur ces vingt-cinq premiers kilomètres. La suite risque vraiment de changer de ton, tant au niveau de la difficulté que du physique ! Un sympathique passage un peu plus joueur que d'habitude se présente à nous au sein du Bois de Naucal, annonça bientôt le changement qui va s'opérer. Nous roulons en direction de Perricard, et sommes bientôt rejoint par Yannick et toute la troupe de Cancon. Sébastien de Villeneuve nous rejoint à son tour, alors que nous traversons la route menant à Tournons d'Agenais. Le bitume est encore bien présent, l'occasion de se tirer la bourre avec Pascal avec le château de Perricard comme toile de fond. Sans que nous nous en soyons rendus compte, le décor changeait peu à peu, prenant des airs plus arides, les prairies et les plaines se faisaient plus petites, puis laissaient finalement place aux cailloux et à une végétation plus torturée. Notre regard découvrait aussi une tout autre vision. Finit les vastes étendues verdoyantes, celles-ci se changeant petit à petit en de larges collines et autres tertres hautement plus arides et escarpés.

            Nous voilà à présent sur les hauteurs de Lagrolère et c'est maintenant que nous allons prendre tout le dénivelé annoncé au départ. Il nous reste encore vingt kilomètres, et ceux-ci vont insidieusement vider nos réserves, et les miennes tout particulièrement. La descente jusque dans la Combe de Bazérac est toujours aussi rapide même si le chemin à quelque peu était élargit depuis notre dernier passage ici. A présent, nous voilà devant la première grosse montée de ce matin, prémices à un enchaînement diabolique. Nous quittons le bitume et enchaînons l'ascension du Pech Bourel par le flan. Ça commence gentiment, très gentiment même, pourtant je sais que ce passage va être rude. Progressivement, la montée se fait de plus en plus raide et chacun joue sur les rapports de vitesse pour trouver un bon compromis entre puissance et confort. Mais quoi de plus terrible pour le moral que de voir un, puis deux, puis tout un peloton de vos collègues vous dépasser, presque sifflotant, alors que vous tirez une langue à toucher par terre.

  •  
    • « Ha t'as voulu faire l'andouille tout à l'heure !? Et bien tu vois, tu le payes maintenant ! »

 

         Telles furent les paroles qu'il me semblait entendre en boucle dans mon esprit et qui n'allaient plus me quitter jusqu'à l'arriver. Une dure ascension donc, mais pour une descente suivante de toute beauté ! A travers des champs fraichement fauchés sur les hauteurs du Pech Basset, nous trouvons l'entrée du chemin qui semblait nous appelait. La descente, en plus d'être très longue, est très rapide, et le paysage file sur les côtés,vlcsnap-2013-07-05-21h51m35s99 tantôt très forestier tantôt plus aride. Un régal, d'autant plus que le second ravitaillement nous attend en bas, alors que nous sommes de nouveaux revenus dans la Combe de Bazérac. Nous profiterons longuement de cette pause, laissant Pierre partir devant, je décide de terminer cette rando plus sagement, pourrait-il en être autrement de toute façon, et décide de rester avec Yannick et sa bande...

 

           Il ne faut pas attendre longtemps pour remonter de nouveau, et c'est par le biais du GR652 que nous allons rejoindre les hauteurs de Brillac. Inutile de décrire cette ascension, rude, très rude, avec un final où il faut vraiment aller chercher au plus profond des réserves pour passer sans poser le pied. Les kilomètres suivant seront nettement plus calme, longues descentes et chemins plus plats sont plus que bienvenues. Pourtant, le mal est déjà fait, et mes jambes, si seulement j'en ai encore, ne semble plus du tout être présente et semble pédaler sous la contrainte d'un cerveau tyrannique qui ne souhaite qu'avancer. Mes deux collègues, eux, se jouent du terrain comme si l'on venait à peine de commencer cette rando. La dernière grosse montée va définitivement me faire perdre mes comparses de vue, alors qu'en suivant, nous enquillons la descente vers Montayral. Et là, un pur plaisir ! L'on quitte cette large piste roulante pour trouver une mono-trace sauvage au décor typique du Lot. Ancien muret de pierre grise à passer, slalom entre les buissons aux épines pointues, pentes très raides à descendre le cul presque sur la roue arrière, tout y est pour prendre un maximum de plaisir et pour redonner un brin d’énergie. Et l'on enchaîne, toujours dans cette descente très rapide, avec une végétation de nouveau très humide par ce single qui nous ramène dans la vallée sur les traces du GR652. De quoi appréhender les derniers kilomètres avec des étoiles plein les yeux !

 

vlcsnap-2013-07-05-21h54m27s29           Ces huit derniers kilomètres seront plus conventionnels et nous ferons rouler dans la vallée, même si une ou deux courtes montées prendront soin d'achever nos cuisses et nos mollets. Pascal et Nico sont surement loin devant, et Yannick me rejoint un peu avant que nous entrions dans le bois de Perricard. Nous sommes sur le retour, et finirons cette rando ensemble, épuisés mais vraiment ravi d'être venu rouler ici ce matin. Nico et Pascal nous rejoindront un peu après, une erreur d'aiguillage un peu plus tôt leur ayant fait faire quelques kilomètres de plus. Quant à Pierre, il est là depuis plusieurs bonnes minutes déjà, à profiter d'un apéritif maison plus que bienvenue !

 

           Cette sixième édition de la rando des rochers fut vraiment un petit bijoux ! Une première partie très très roulante et superbe pour bien se mettre en jambe pour peu que l'on prenne la peine de ne pas s'y cramer... Et une seconde partie nettement plus rude mais aussi nettement plus joueuses et plus ludique ! Je me rappelle encore du récit de l'an passé où je relatais une rando calme et reposante. Changement de ton cette année, preuve est faite que l'on ne sait jamais à quoi s'attendre ici, pour notre plus grand plaisir ! Et promis, je ne dirais plus jamais que « Saint-Vite, c'est plat » !

 

Sur ce, à dimanche prochain pour une nouvelle sortie !

 

Votre serviteur, Piw

 

On a aimé :

  • Un tracé très sournois

  • Une difficulté qui vous tombe dessus sans prévenir

  • Des ravitos et un balisage impeccable

On a moins aimé :

  • Les marcheurs partis avant nous, ça coince un peu sur un chemin pas bien large

Circuit : 51 kms / Durée : 3h / Moyenne : 17,6 kms/h / D+ : 743

 

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G
Toujours aussi superbes et complets tes CR !!!Bravo !<br /> Dommage que tu ne sois pas venu ce même jour au Roc Cadurcien; c'était vraiment autre chose !!
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P
<br /> <br /> Merci beaucoup ! j'ai longtemps hésité pour Cahors, mais cela faisait une bonne quinzaine de jours que je n'avais plus roulé, alors j'en aurais bavé plus que de raison... L'année prochainement<br /> j'espère !<br /> <br /> <br /> <br />