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Entre Périgord et Quercy, les récits et vidéos de nos sorties VTT

Sortie entre Biron(24) et Blanquefort/B(47) du 13 octobre 2013

18 Octobre 2013, 20:33pm

Publié par Piw

- EPISODE 36 -


ENTRE CHÂTAIGNES ET CHAMPIGNONS !

MONTÉES ET DESCENTES DANS UN RYTHME INFERNAL !!

 

Bonjour à toutes et à tous !

 

           Après le week-end chargé de la semaine dernière, et la tête encore pleine de moult souvenirs de cette épique rando Silex, c'est une sortie en mes terres qui est au programme de ce dimanche. Départ fixé à Biron, en compagnie du SNCB de Cancon, ainsi que de Guillaume et Bruno M. Nous ne serons donc pas moins de onze à rouler ce matin. Et pour couronner le tout, me voilà dévolu à la difficile mais gratifiante tâche de « maître de cérémonie ». Autant dire que je n'aurais jamais le temps de leur montrer tous les chemins que je voudrais, je vais donc faire une sélection rigoureuse, tout en gardant un peu tous les types de sentiers, le tout saupoudré de quelques bonnes montées et de descentes légèrement technique. De nouveau, le brouillard est bien épais en cette heure matinale, et la pluie continue de la veille va assurément nous offrir de belles flaques d'eau et des chemins glissants. Neuf heure sonne et nous démarrons dans cette atmosphère chargée d'humidité, comme si les dimanches portaient la marque d'une météo inchangée.

 

Chapitre 1 : En route vers mes terres !

 

vlcsnap-2013-10-18-22h28m21s178           Rapidement, nous voilà confrontés aux rigueurs du terrain, alors que nous filons vers Lacapelle-Biron. Les premiers mètres sur les chemins donnent le ton, cela va être humide ! En effet, gare aux glissades, ce que ne tardera pas à mettre en pratique Gaël lorsque, avant de s'attaquer à la montée de la Tuque, ira déjà gouter au sol humide. Cette montée, passage quasi obligatoire de chaque sortie dans les environs, réchauffe rapidement les organismes, même si la température de l'air n'est pas désagréable. Une bonne entrée en la matière et une bonne mise en jambe. Nous rattrapons le GR36 et traversons Lacapelle par cette sympathique aire de verdure, légèrement en retrait du village, mais terriblement reposante et au charme immense. Petits ponts de bois à traverser où chacun ira de sa méthode en raison des planches très glissantes : bien gentiment à pieds, toujours sur le vélo mais dans une prudence extrême ou carrément en rappant, tel Bruno qui finit à son tour le nez par terre. Deux chutes au compteur en si peu de temps, et la matinée ne fait que commencer ! Nous laissons le stade de rugby derrière nous alors que la montée que l'on attaque a su créer un silence religieux au sein de notre groupe, les rigolades et railleries d'il y a peu ont soudainement laissé la place à ce silence aussi surprenant que nécessaire.

           A présent en route pour la Sauvetat, où le brouillard se fait brusquement plus épais, aucun d'entre nous n'eut l'envie de tenter cette grosse flaque d'eau qui attendait là, propice, au bas de cette rapide descente, comme une raison de plus de faire valoir toute sa technique. Personne donc n'eut le courage, ou la folie, de traverser en son sein, mais cela n'est que partie remise, et la suite promet un grand moment de solitude... Nous traversons les rues à peine éveillées de la Sauvetat et engageons une portion routière. Un petit détour au milieu des bois pour casser cette monotonie du bitume et nous voilà à présent pour ainsi dire chez moi, au milieu des bois dans lesquels des souvenirs de cabanes et jeux d'enfants se dessinent ici et là, dans lesquels sentiers, chemins, et caminols de sauvagines n'ont plus de secrets, où les cèpes, girolles et autres châtaignes savent se fairevlcsnap-2013-10-18-22h26m56s81-copie-1.png désirer à la saison venue, bref, nous voilà au cœur de mon pays, aux plus profond de mes racines, et c'est un plaisir immense que de le faire découvrir et que de le partager. C'est donc dans un malin plaisir quelque peu teinté de sournoiserie que je vais faire tourner et virer « ma » joyeuse troupe, entre chemins larges et singles plus étroit, parfois à la limite du hors-piste. Yannick aura un peu plus de mal avec cette petite marche, juste avant de sortir de ce méandre de sentiers, et glissera sur une branche pour faire partie de l'élite des « chuteurs », sans parachutes eux, de cette matinée ! Enfin, nous laissons Lauze (c'est chez moi!!) derrière nous et faisons une halte afin de manger un bout. Nous voilà déjà au quinzième kilomètre, et la suite promet encore de très bonnes choses...

 

Chapitre 2 : Quand la nature réserve de belles surprises

 

           Lentement, la brume matinale se lève, sans pour autant ne laisser entrevoir ne serait-ce qu'une infime portion de ciel plus bleu. Non, celui-ci reste, et restera désespérément gris, un gris humide et terne, même si comme nous allons le voir, ce gris perle ne manquera pas d'apporter un certain cachet à des paysages que je pensais connaître par cœur.

           Nous dévalons ce chemin un tantinet joueur et remontons à présent vers Coulon. Je décide de faire faire une boucle à notre joyeuse troupe afin de proposer un passage unique. Nous longeons ce petit ruisseau aux cliquetis enchanteurs. Le chemin sur lequel nous progressons fut réouvert il y a peu, et propose par endroit quelques aspects vlcsnap-2013-10-18-22h27m31s185-copie-1.pngtechniques intéressants. Du slalom entre de jeunes arbres rapprochés aux anciens murets et rochers à gravir, un condensé exceptionnel, dont il aurait été dommage d'en faire l'impasse ! Déjà, nous reprenons de l'altitude lorsque nous laissons le Mayne et nous engageons sur le plateau de Loustalet. L'on peut distinguer, émergeant de la brume et des arbres, le sommet de l'église de Blanquefort, juste avant que nous dévalions ce long champs où le maïs fut récolté il y a quelques Lunes déjà. Enfin, au milieu de notre descente, nous arrivons finalement à ce lieu unique, que nous appelons par chez nous « Le Rocher ». Nous surplombons la vallée de la Briolance, sur cette immense éperon rocheux à la végétation tourmentée.

           Il en est de ces paysages que l'on pensait connaître par cœur, mais qu'un ciel plus bas que d'habitude et qu'une brume toute légère vous font redécouvrir. Ces paysages qui se méritent, qui se respectent, et qui imposent le silence. Qui, tel la relecture d'un excellent roman lui apportant une autre vision, vous font découvrir une nouvelle facette de cette nature sans cesse étonnante et enivrante. Une grosse bouffée d'air pur et d'oxygène, un appel à l'apaisement et à l'humilité, une ode au respect et à la simplicité, un cantique au partage et à l'amitié, tant d'émotions qu'il ne tient qu'à chacun d'en percevoir l'essence, en ce lieu d'une pourtant si grande simplicité mais d'une richesse insoupçonnée...

 

Chapitre 3 : Sur le chemin du retour

 

vlcsnap-2013-10-18-22h30m14s29           Il ne nous faut pas longtemps pour terminer cette descente et d'en finir avec cette boucle au final unique. Nous voilà de retour dans la vallée et devant nous se dresse maintenant la seule, l'unique, la grande côte de Naugarède, celle qui, été comme hiver, donne des sueurs froides à quiconque se présente à elle. Et c'est parti pour cette montée de presque un kilomètre jonché de cailloux, d'ornières et de pavés. Chacun y va à son rythme, et le tout passe aisément, même si les souffles sont court et bruyant alors que nous nous rassemblons sur les hauteurs. Nous sommes à présent sur le chemin du retour et la suite va nous permettre de prendre un peu plus de vitesse, toujours au cœur de vastes forêts de châtaigniers. Nous retrouvons sous peu le chemin de tout à l'heure qui nous mena à La Sauvetat. Et rappelez-vous, la grosse flaque d'eau qu'aucun de nous ne voulut tenter. Et bien nous y faisons face de nouveau, et je ne sais pourquoi, est-ce l'ivresse que d'être en tête de la troupe, mais je décide de tenter un passage en force en son centre. Évidemment, je n'eu guère le temps de me raviser que me voilà déjà trempe de la tête au pied, alors que je venais de créer un véritable raz-de-marée. Un gros moment de solitude, accentué par cet odeur nauséabonde d'une eau ayant trop longtemps stagné.

           Après cet intermède et une rapide réparation de crevaison, nous faisons toujours route vers La Valprionde. Une superbe descente très rapide et voilà que déjà nous traversons ce charmant petit hameau. Saint-Avit n'est plus très loin, et nous pouvons y apercevoir trois chevreuils se rassasiant des noix tombées au sol en contre-bas de l'imposante église. Il reste malgré tout encore quelques bonnes montées devant nous, et une fois l'étang du Moulinal atteint, vlcsnap-2013-10-18-22h40m59s83.pngdirection La Vayssière et son ruisseau finalement pas si profond mais étonnamment frais. Enfin, nous récupérons les traces du GR36 qui vont nous conduire jusqu'au village de Biron.

 

           Cette sortie touche à sa fin, trente-cinq kilomètres de pur bonheur. Faire découvrir « ses » chemins est toujours un plaisir immense ! Certes, en y repensant, cette matinée fût somme toute assez physique, les montées et les descentes s'enchaînant rapidement et les portions plus roulantes furent rares. Mais certains paysages se méritent et l'on en savoure alors que plus grandement la beauté ! J'espère cependant que mes collègues ont apprécié cette sortie, teintés de brumes et de brouillards mais au soleil bien présent dans notre groupe et c'est bien là le plus important ! Souvent, le plus grand des trésors n'est pas celui que l'on croît...

 

On remet ça quand vous voulez, j'ai encore pleins de chemins et sentiers dans ma besace !!

 

Sur ce, à bientôt pour une nouvelle sortie !

 

Votre serviteur, Piw

 

Circuit : 35 kms / Durée : 2h30 / Moyenne : 14,4 kms/h / D+ : 640

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